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Hermingway et la Génération perdue

OBJECTIF DU PARCOURS LITTÉRAIRE :

Le parcours littéraire qu’on a baptisé «Hemingway et la Génération perdue» nous fait entrer dans le Paris de A moveable feast ( Paris est une fête ), la vie parisienne d’un jeune Ernest Hemingway qui recherche dans la ville un lieu d’inspiration littéraire, entouré des terrasses des cafés, de verres de vin rouge, d’hippodromes et de chevaux, de conversation extravagantes avec des auteurs fous, d’une vie souvent plongé dans la pauvreté mais, malgré tout, heureuse, tout en suivant ses passes dans les cercles des grandes personnages de la Génération Perdue.

POINTS DU PARCOURS :

« Si vous avez eu la chance d'avoir vécu à Paris lorsque vous étiez un jeune homme, alors, où que vous alliez pour le reste de votre vie, elle reste avec vous, Paris est une fête » - D’une lettre d’Hemingway à un ami (1950)

1.- Le Café des Amateurs (Café Delmas) dans la Place Contrescarpe :

On commence le parcours dans la Place Contrescarpe et on imagine l’automne avec « un vent froid qui arrachait les feuilles des arbres » où « le Café des Amateurs était bondé derrière ses vitres embuées par la chaleur et la fumée » tel comme s’initient les mémoires de l’auteur dans la cité. Il fait allusion à l’aujourd’hui appelé Café Delmas, nommé Café des Amateurs à l’époque de l’écrivain. Il était l’un des plus fréquenté ? cafés littéraires parisiens qu’ont utilisé les auteurs pour se rencontrer et dont notre écrivain nous a fait une description détaillée pour revenir en arrière et concevoir le petit café à côté de la merveilleuse rue commerçante Mouffetard. Selon lui, le café était fréquenté par des hommes et femmes qui étaient tout le temps ivres, en faisant de lui un café « triste et mal tenu ».

 

2.- 74 Rue du Cardinal Lemoine – Première maison des Hemingway :

Au début du janvier de 1922 the Hemingways se sont installés dans un petit appartement du Quartier Latin, dans la rue Cardinal Lemoine, près du Panthéon (James Joyce vivait en descendant la rue). Derrière une porte d’immeuble bon marché et peinte en bleue, avec le numéro 74, c’est où Ernest Hemingway et sa première épouse Hadley ont passé, jusqu’en août 1923, son séjour à Paris. Il s’agit d’un loyer de 60 dollars par mois, étant donné que pendant cette époque ils sont à court d’argent, au 3e étage, comme il est indiqué sur la plaque apposée sur la façade (le "4e" pour les Américains).

C’était une résidence simple, avec deux habitations, loin d’être luxueuse il l’a décrit comme “le plus pauvre des adresses” :

« Notre foyer, rue du Cardinal-Lemoine, était un appartement de deux pièces, sans eau chaud courante, ni toilette, sauf un seau hygiénique, mais non pas entièrement dépourvu de confort pour qui était habitué aux cabanes du Michigan. C’était un appartement gai et riant, avec une belle vue, un bon matelas et un confortable sommier posé à même le plancher et des tableaux que nous aimions, accrochés aux murs. »

En outre, juste au dessus de cette appartement il y avait le Bal au Printemps, un bal-musette (club de bal) qu’a servi de modèle de celui[-ci] où Jake Barnes a connu Brett Ashley dans le livre d’Hemingway nommé Le soleil se lève aussi (The Sun Also Rises, 1926).

3.- 39 Rue Descartes - Lieu d’écriture Hemingway et maison de Paul Verlaine :

En faisant une petite promenade depuis Cardinal Lemoine et la Place de la Contrescarpe, située sur la montagne Saint-Geneviève, dans le quartier de la Sorbonne, on trouve la Rue Descartes, et c’est au numéro 39 où vous devez porter votre intérêt, étant l’un des immeubles loués par Ernest Hemingway, après avait être avoir été hébergé dans à l’hôtel Jacob (44, rue Jacob). Il se fait locataire en 1922, cherchant en lui en y cherchant un lieu pour s’inspirer et écrire. Il s’est logé dans un dernier étage, le même où le poète Paul Verlaine a vécu vingt-cinq ans auparavant. Il y avait une cheminée pour se tenir au chaud pendant l’hiver où il devrait lancer les peaux des oranges et griller les marrons au moment où il avait faim.

Dès la fenêtre il contemplait la cime des toits de Paris et cette vue l’a aidé à continuer motiver pour écrire. Dans cette chambre pas chère, Hemingway a écrit des histoires sur son enfance en Michigan, USA, c’est ainsi qu’il l’a raconté dans Paris est une fête :

« Toute la tristesse de la ville se révélait soudain, avec les premières pluies froides de l’hiver, et les toits des hauts immeubles blancs disparaissaient aux yeux des passants et il n’y avait plus que l’opacité humide de la nuit et les portes fermées des petites boutiques, celles de l’herboriste, du papetier et du marchand de journaux, la porte de la sage-femme- de deuxième classe- et celle de l’hôtel où était mort Verlaine et où j’avais une chambre, au dernier étage, pour y travailler. »

4.- Résidence et Salon de Gertrude Stein :

27, Rue Fleurus est l’adresse de résidence de la femme des lettres Gertrude Stein, pionnière de l’art et la littérature moderniste américaine. Elle y a vécu entre 1903 et 1938, avec sa femme Alice B. Toklas. Dans cet appartement la couple a rencontré plusieurs intellectuels et artistes de l’époque, en d’autres termes, il regroupe les grands personnages de l’avant-garde européenne et, surtout, américaine du moment. Parmi les plus remarquables s’y trouvent les Hemingway, que souvent se rendent visite dans l’appartement et formaient partie de laquelle celle que Stein elle-même a désigner comme la « Génération Perdue ». Le salon a été décoré par des toiles de Picasso, Matisse, Masson, Cézanne, (peintres qui ont aussi côtoyer la résidence) et constitue un lieu de réunion des intellectuels modernistes tels les Fitzgerald, Ezra Pound (avec qui Gertrude se fâchera plus tard), Sherwood Anderson, etc. Elle les reçoit chaque jour à partir de 17 heures, surtout pendant l’avant-guerre. En résume, 27 Rue Fleurus, en plein XXe siècle, constitue un des centres où [y] passer une soirée en parlant avec les hautes personnalités de l’avant-garde américain et entouré de Renoirs, Bonnards, Gauguins, Cézannes, Matisses et Picassos.

Ernest et Gertrude ont forgé une profonde amitié pendant les plusieurs visites à la rue Fleurus, jusqu’au point que l’écrivain américaine lui a dédié un chapitre entier intitulé « Miss Stein fait la leçon ». Il a décrit le domicile comme « l’une des meilleures salles dans le plus beau musée, sauf qu’il y avait une grande cheminée et que la pièce était chaude et confortable et qu’on s’y voyait offrir toutes sortes de bonnes choses à manger et du thé et des alcools naturels, fabriqués avec des prunes rouges ou jaunes ou des baies sauvages. »

En plus, les Hemingway n’ont pas manqué d’être avisés par Miss Stein, car elle a aimé donner des conseils aux auteurs. Une fois, elle a donner l’ordre à Hemingway d’acheter des peintures au lieu de vêtements :

« Vous pouvez acheter soit des vêtements, soit des tableaux, dit-elle. C’est tout le problème. Sauf les gens très riches, personne ne peut acheter à la fois les uns et les autres. Ne faites pas attention à la façon dont vous êtes habillés et encore moins à la mode, et achetez des vêtements qui soient solides et confortables, et l’argent que vous aurez économisé vous servira à l’achat des tableaux. »

5.- La Closerie des Lilas, lieu de travail d’Hemingway :

Hemingway était habitué à travailler dans des cafés parisiens et à y passer les jours tout en rédigeant soit des articles journalistiques ou des contes, soit des ébauches des futures romans. Il a été dans la plupart de bistrots parisiens, mais, la Closerie des Lilas est, sans doute, le café attribué a notre auteur.

La Closerie des Lilas est l’un des cafés le plus renommés et emblématique situé à Montparnasse. Un des curiosités est que à son intérieur on trouve des petites plaques de cuivre attachés aux tables où sont gravés les noms de certains des plus célèbres écrivains habitués à aller au café, tels que Charles Baudelaire, Émile Zola, Théophile Gautier, Honoré de Balzac et le même Hemingway lui-même.

De nombreuses figures emblématiques y ont passé les soirées, dès un d’un fou de joie James Joyce, en train de célébrer la publication de son polémique livre intitulée Ulysses, jusqu’au moderne couple formé par Gertrude Stein et Alice B. Toklas.

Au cours des dernières années, le café attira aussi des personnalités telles que Amedeo Modigliani, Pablo Picasso, Oscar Wilde, Paul Verlaine, André Gide, Louis Aragon, Scott Fitzgerald, Ezra Pound, Jean-Paul Sartre et Samuel Beckett. Ainsi, on peut dire que le café a été aussi un des habituels de la Génération Perdue. Cependant, a été c’est Hemingway qui lui a donné sa popularité, c’est le lieu où il venait écrire ses petits contes et des articles par le Toronto Star. Il décrit le café comme « l’un des meilleurs de Paris » et il est devenu son officine de travaille. Il y avait des occasions dans lesquelles Ezra Pound, un des amies de l’écrivain et aussi dans de la Génération, a interrompu la routine de l’écrivain et le rejoignait pour prendre un café ensemble, entourés des habituels de la Closerie.

Scott Fitzgerald aussi apparaît dans une occasion en compagnie d’Hemingway dans le café. Pendant cela, Scott lui-même a proposé à son ami d’aller faire un voyage à Lyon tous les deux ensembles. Malheureusement, tel comme c’est décrit dans le livre d’Hemingway, celui-ci partira en effet à Lyon, mais, peut-être pas comme il l’avait imaginé.

Les mémoires d’Hemingway dans la Closerie des Lilas ont perduré dès notre jusque de nos jours, les clients, actuellement, peuvent jouir d’une magnifique soirée, entourés de lilas et demander le plat dédier à Monsieur Hemingway, comme un hommage de son « Café-officine », le pavé de rumsteak au poivre Hemingway. En plus, il est indispensable d’imaginer l’écrivain assis dans une des chaises du café tout en lisant ce joli fragment de Paris est une fête, qui deviendra fera de la Closerie un endroit encore plus beau :

« Je n’avais pas que le choix de rues qui e ramèneraient le plus vite possible vers un endroit ou je pourrais travailler : la rue Bonaparte, la rue Guynemer, puis la rue d’Assas, et la rue de Notre-Dame-des-Champs jusqu’à la Closerie des Lilas. Je m’assis dans un coin, dans la lumière de l’après-midi qui filtrait par-dessus mon épaule, et je me mis à noircir mon cahier. Le garçon m’apporta un café crème et j’en bus la moitié quand il fut un peu refroidi et laissai l’autre moitié dans la tasse pendant que j’écrivais. »

6.- Shakespeare and Company – 12 rue de l’Odéon :

Shakespeare and Company est l’autre symbole qui englobe et réunit les auteurs de la Génération Perdue, étant donné que cette libraire est devenue le berceau de la littérature nord-américaine et le rendez-vous de tous ses écrivains. Elle constitue l’une des plus connus librairie du monde. Spécialisé en littérature anglo-saxonne, cette librairie est aussi une bibliothèque. C’est-à-dire, vous pouvez lire assis dans un fauteuil au deuxième étage ou bien acheter pour lire à la maison.

Shakespeare and Company a était fondée, en 1919, par une expatriée américaine nommée Sylvia Beach (1887-1962). Premièrement, elle était située dans la rue Dupuytren, dans le 6e arrondissement de Paris, mais elle sera déplacée, en 1921, au numéro 12, rue de l'Odéon. Sylvia Beach, a dirigé l’établissement entre 1919 et 1941 (l’établissement est actuellement situé au 37, rue Bûcherie) et elle était la compagne de l'éditrice et poétesse Adrienne Monnier (1892-1955), figure incontournable de la vie intellectuelle parisienne dans les premières décennies du XXe siècle. Durant cette période, le magasin était considéré comme le centre de la culture anglo-américaine à Paris. Elle est connue pour être la première en à publier le livre de Joyce Ulises en 1922, ce livre a été interdit aux États-Unis et en Angleterre, en raison de son « caractère pornographique » mais Ernest Hemingway l’a fait entrer en douce sur le sol américain (The Sun Also Rises, 1926). Shakespeare and Company a publié plusieurs autres éditions de ce livre. En effet, ces actions de solidarité et confiance pour des œuvres qui brisent avec la tradition, donnent à Sylvia Beach un des rôles fondamentalistes dans le contexte créatif littéraire du XXe siècle. Avec sa librairie elle a réussi à donner accès à la littérature expérimentale du moment et a mis à la disposition du public français des œuvres littéraires américains pour sa lecture, sa traduction et sa critique. En plus, elle a mis en contact les artistes et le public ; et rejoint réunit des artistes d'une douzaine de pays. Elle a encouragé les jeunes écrivains à écrire des essais critiques, a influencé leur lecture et les a trouvés des rédacteurs et des traducteurs, leur a facilité des hébergements et des protecteurs, et a reçu leur courrier pour leur prêter de l’argent. En d’autres termes, elle n’a jamais séparé l’aide personnelle de l’aide professionnelle et elle s’est impliquée fortement dans son travail, tout en aidant [à] tous ses compatriotes, tels Ezra Pound, F. Scott Fitzgerald, Gertrude Stein, James Joyce, etc., ainsi de suite, tous ses membres, sont mentionnés dans la Fête mobile d’Hemingway.

Par conséquent, notre Hemingway n’a pas été une exception, il a aussi fréquenté Shakespeare and Company et il a aussi été aidé par Sylvia Beach et en plus, ils deviennent très bons amis. Sylvia lui donnait toujours des livres en prêt, pendant les époques où l’auteur n’avait pas d’argent, en échange, il l’a décrite comme la personne avec le plus de bonté qu’il n’a connu :

« En ce temps-là, je n’avais pas d’argent pour acheter des livres. Je les empruntais à la bibliothèque de prêt de « Shakespeare and Company » ; la bibliothèque-librairies de Sylvia Beach, 12, Rue de l’Odéon, mettait en effet, dans cette rue froide, balayée par le vent, une note de chaleur de gaieté, avec son grand poêle, en hiver, ses tables et ses étagères garnies de livres, sa devanture réservée aux nouveautés et, aux murs, les photographies d’écrivains célèbres, morts ou vivants. Les photographies semblaient être toutes des instantanés, et même les auteurs défunts y semblaient encore pleins de vie. Sylvia avait un visage animé, aux traits aigus, des yeux bruns aussi vifs que ceux d’un petit animal et aussi pétillants que ceux d’une jeune fille, et des cheveux bruns ondulés qu’elle coiffait en arrière, pour dégager son beau front, et qui formaient une masse épaisse, coupée net au-dessus des oreilles, à la joyeuse et pleine de sympathie pour tous, et friande de plaisanteries et de potins. Je n’ai jamais connu personne qui se montrât aussi gentil envers moi. »

Le premier siège de Shakespeare and Company a été fermé en décembre 1941 en raison de l'occupation de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Le magasin aurait fermé parce que Sylvia Beach avait refusé de vendre le dernier exemplaire de Finnegans Wake de Joyce à un responsable allemand. Le magasin de la rue de l’Odéon n’a pas été réouvert. Toutefois, un soldat américain nommé George Whitman a ouvert une librairie en 1951 sur la rive gauche de Paris. Il est arrivé pendant la Seconde Guerre mondiale pour étudier à la Sorbonne à bord du G.I. Bill, un programme qui permettait aux anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale de financer leurs études.

Il a choisi un ancien monastère du 16ème siècle pour sa nouvelle entreprise sur un bien immobilier de premier ordre ; il se trouve à quelques minutes de la célèbre cathédrale Notre-Dame où se trouve le Bossu et sur les marches de la Seine. C'était l’une des librairies les plus célèbres du monde et elle s'est rapidement forgé une réputation dans laquelle les types littéraires de la génération Beatnik trouveraient toujours une maison dans les années 1950 et 1960. C’est ainsi comme, après avoir beaucoup insisté à Beach d’être partenaires, que Sylvia Beach lui a laissé baptiser la nouvelle librairie comme l’ancienne Shakespeare and Company, dans le 37 de la rue de la Bûcherie.

Whitman est décédé à l'âge de 98 ans dans la chambre située au sommet du local et la librairie a retrouvé toute son splendeur grâce à la seconde Sylvia, la fille de George, ainsi baptisée en honneur à la première propriétaire de ce petit refuge littéraire parisien. Aujourd'hui, Shakespeare and Company compte six étages, dispose de son propre café et s'approprie deux petits espaces au coin de la rue.

Cette librairie du cinquième arrondissement de Paris, près de la cathédrale de Notre-Dame et de la place Saint-Michel, brille aujourd’hui par son histoire charmante et riche et son apparence féerique, sa façade impressionnante et frappante et ses intérieurs chaleureux, plein de recoins pour vous asseoir et lire un bon livre, écoutez une conférence des nombreux auteurs qui franchissent leurs portes ou trouvez un bijou perdu parmi leurs nombreuses étagères.

6.1.- Plaque Sylvia Beach – 12 Rue de l’Odéon :

Comme curiosité, il y a une plaque dans l’endroit où avait était le premier Shakespeare and Company, celui d’Hemingway et ses camarades, dans le au 12 du rue Odéon. Il y a inscrit la date de publication d’Ulysses de James Joyce, œuvre premièrement publié par Sylvia Beach.


 

7.- 70 Rue Notre Dame des Champs – La maison d’Ezra Pound :

À ce point-là, on pénétrera dans la Rue Notre-Dame-des-Champs, à son numéro 70, un Hemingway de vingt-deux ans a donné des classes de boxe à son locataire, le remarquable Ezra Pound, un autre des grands de cette génération :

Le poète, musicien et critique américain Ezra Pound s’est installé à Paris en 1921, après son séjour en Londres, toujours en train de chercher l’esprit de l’avant-garde. Il est venu accompagné de sa femme Dorothy Pound et ils ont trouvé un rez-de-chaussée, rue de Notre Dame des Champs. L’appartement était pauvre et Pound l’a meublé il même avec de caisses retaillées. Ainsi, le numéro 70 du Rue Notre Dame des Champs deviendra sa résidence entre 1921 et 1923, l’utilisant aussi comme salon de thé : il reçoit artistes et écrivains de tous bords, dadaïstes, surréalistes, Jean Cocteau, etc. et tous ont compté avec sa générosité, sauf la dure Gertrude Stein, qu’il appelait “vieux bac de tripes”, en même temps qu’elle l’appelait “explicateur de village”, en faisant allusion à son penchant pour la théorisation. Il faut mentionner qu’ils étaient ennemis en raison de la forte assertivité de Miss Stein qui heurtait avec celle de Pound. L’excuse formelle de cette aversion mutuelle est que lors d’une des visites du poète au 27 Rue Fleurus, il s’est assis sur une chaise très précieuse avec la malchance de la briser et, à partir de ce moment-là, il n’a pas été bienvenu dans le salon littéraire des deux femmes. 

En plus, c’est dans cette appartement où Ezra a présenté à Hemingway un de ses premières éditeurs, Ernest Walsh, en échange des leçons de boxe. Ils ont devenu amis proches et ont voyagé ensemble autour de l’Italie en 1923. Hemingway a visité Pound grâce à une recommandation de Sherwood Anderson, deux mois après son débarquement dans la capitale en 1921. Pound nourrissait le talent d’Ernest lui enseignant de nouvelles techniques de style tels que se limiter aux mots essentiels ou restreindre l’usage des adjectifs. Grâce à Pound, Hem découvre également de nouveaux auteurs comme T. S. Eliott et Joyce, mais aussi Flaubert (pour le détachement, l’ironie et la précision), Stendhal (pour les visions panoramiques de champs de bataille) et Henry James (pour les dialogues).

Malgré l’aversion des deux amies de l’écrivain, Gertrude et Ezra, ainsi comme Hemingway [lui] a dédiée un chapitre à la première, l’autre n’a pas été moins et a reçu, aussi, un chapitre en son honneur dans la fête d’Hemingway, intitulé « Ezra et son belle esprit » :

« Ezra pound se comportait toujours en ami dévoué et il rendait toujours des services à tout le monde. L’atelier où il vivait avec sa femme Dorothy, rue Notre-Dame-des Champs, était aussi pauvre que celui de Gertrude Stein était riche. La lumière y était excellente, la pièce était chauffée par un poêle, et l’on y voyait les œuvres de peintres japonais que connaissait Ezra. Tous étaient des seigneurs en leur pays et ils avaient de longs cheveux, noirs et brillants, qui se rabattaient sur le devant du crâne à chaque courbette. Ils m’impressionnaient beaucoup mais je n’aimais pas leurs peintures. Quand je ne les comprenais pas, je ne subissais même pas l’attrait du mystère, et quand je les comprenais elles ne signifiaient rien pour moi. J’en étais désolé mais n’y pouvais rien. »

 

8.- Café de la Paix :

Le Café de la Paix est un célèbre café et restaurant parisien dans le quartier de la Chaussée-d’Antin. Il est situé à l’angle de la Place de l’Opéra, près de l’Opéra Garnier. La proximité avec celle-ci a attiré des notables clients dans le café, comme le naturaliste Émile Zola ou le connu Guy de Maupassant. Il s’est inauguré le 5 mai 1862, étant alors le café restaurant du Grand Hôtel de la Paix, devenu l’Hôtel Intercontinental. [Autant] Tant l’hôtel comme le Café sont des institutions célèbres liées à la littérature par les écrivains qui l’ont fréquenté : Proust, Wilde, Gide… En plus, le sous-sol du café de la Paix, appelé salon indien accueille le 28 décembre 1895 la première projection publique cinématographique, organisé sous la houlette du Père Lumière.

Cependant, il attire notre attention dans ce parcours, parce que c’est l’endroit où notre protagoniste, Hemingway, avec sa femme, [y] sont allés lors de leur premier séjour parisien en décembre 1921 et y font une mauvaise expérience : ils n’ont pas suffisamment d’argent pour payer la note de leur repas et Ernest doit retourner en vitesse à l’hôtel Jacob et d’Angleterre chercher ce qui manque, pendant qu’Hadley l’attend, un peu gênée, au café. Hemingway cite le café de la Paix dans Le soleil se lève (1926), aussi.

9.- Le Dingo bar (Actuellement Auberge de Venise) :

Le Dingo, aujourd’hui appelé Auberge de Venise, était l’un des bars les plus fréquentés par les expatriés de Paris dans les années vingt. Il se situe au 10 du rue Delambre, dans le quartier de Montparnasse.

Actuellement il y a un restaurant italien, une fois, en une autre époque, une soirée, à la fin du mois de mai, Hemingway s’est réuni pour la première fois avec Francis Scott Fitzgerald. Ce n’a pas été un rendez-vous très joyeux, en raison de la chute de Fitzgerald quand il se dirigeait vers la table d’un surpris Hemingway.

« Il arriva une chose bien étrange la première fois que je rencontrai Scott Fitzgerald. Il arrivait beaucoup de choses étranges avec Scott, mais je n’ai jamais pu oublier celle-là. Il était entré au Dingo Bar, rue Delambre, où j’étais assis en compagnie de quelques individus totalement dépourvus d’intérêt... »

Hemingway s’est rappelé toujours de cette présentation particulièrement bizarre quand il pensait à Fitzgerald. Comme d’habitude, il lui a dédié des chapitres dans sa fête parisienne, néanmoins, il faut faire attention aux paroles qu’il a choisi pour décrire son étrange ami :

« Son talent était aussi naturel que les dessins poudrés sous les ailes d’un papillon. Au début il en était aussi inconscient que le papillon et, quand tout fut emporté au saccagé, il ne s’en aperçut même pas. Plus tard, il prit conscience de ses ailes endommagées et de leurs dessins, et il apprit a réfléchir, mais il ne pouvait plus voler car il avait perdu le goût du vol et il ne pouvait que se rappeler le temps où il s’y livrait sans effort. »

10.- Les Jardins du Luxembourg et La Brasserie Lipp :

Au cœur du quartier de Saint-Germain des Prés, la Brasserie Lipp accueille ses clients dans un lieu unique conservant le charme et l’esthétisme à la française du début du siècle dernier. En effet, cette brasserie, qui est encore en marche, garde une grande richesse historique et littéraire, étant donné qu’elle compte avec la visite de poètes comme Verlaine ou Apollinaire.

En ce qui concerne à notre Génération Perdue, dès leurs débuts à Paris, les Hemingway sortent souvent prendre leurs repas à l'extérieur dans des endroits à bon prix. Ils n’ont pas eu beaucoup d’argent, car la vie qu’a vécu l’écrivain était, en fait, une vie heureuse dans la pauvreté. Il y avait des occasions où l’auteur est sorti faire des balades par Paris pour calmer sa faim et une des activités qui l’aidaient était aller au Palais de Luxembourg et contempler des peintures :

« Il y avait de quoi se sentir très affamé, quand on ne mangeait pas assez, à Paris ; de si bonnes choses s’étalaient à la devanture boulangeries, et les gens mangeaient dehors, attablés sur le trottoir, de sorte que vous étiez poursuivi par la vue ou le fumet de la nourriture. Quand vous aviez renoncé au journalisme et n’écriviez plus que des contes dont personne ne voulait en Amérique, et quand vous aviez expliqué chez vous que vous déjeuniez dehors avec quelqu’un, le meilleur endroit où aller était le Jardin de Luxembourg car l’on ne voyait ni ne sentait rien qui fût à manger tout le long du chemin, entre la place de l’Observatoire et la rue de Vaugirard. Une fois là, vous pouviez toujours aller au musée du Luxembourg et tous les tableaux étaient plus nets, plus clairs et plus beaux si vous aviez le ventre vide et vous sentiez creusé par la faim. J’appris à comprendre bien mieux Cézanne et à saisir peignait ; mais j’en vins à penser que, peut-être, il oubliait tout simplement de manger. C’était là une des pensées irréfléchies mais lumineuses qui vous venaient à l’esprit quand vous étiez privé de sommeil ou affamé. Plus tard, je pensai que Cézanne devait être affamé d’une façon différente. »

Toutefois, quand il épargnait un peu d’argent, il allait Chez Lipp, la Brasserie Lipp, au 151 Boulevard de Saint-Germain, presque juste en face de la brasserie Les Deux Magots, pour une salade de pommes de terre et de la bière, il raconte ses repas dans Paris est une fête, après un long discours sur la faim, Sylvia Beach et le pain : « Une fois dehors, dans la rue de l’Odéon, je m’en voulus de m’être fait plaindre ainsi. J’avais choisi délibérément une ligne de conduite et je me conduisais avec stupidité, J’aurais dû acheter un grand morceau de pain au lieu de sauter un repas. Je sentais déjà le goût de la belle croûte dorée. Mais le pain dessèche le palais si l’on ne boit rien. Tu n’es qu’un pleurnicheur, un sale martyr en toc, me dis-je moi-même. Tu abandonnes le journalisme de ton plein gré. Ton crédit est intact et Sylvia t’aurait prêté de l’argent. Elle en a des tas. Pour sûr. Et la prochaine fois tu transigerais sur un autre point. La faim est bonne pour la santé et les tableaux te paraissent plus beaux quand tu as faim. Mais il est tout aussi merveilleux et sais-tu où tu vas aller manger de ce pas ?

Tu vas aller manger et boire un coup chez Lipp.

Il ne fallait pas longtemps pour aller chez Lipp et le plaisir de m’y rendre était accru par les sensations que me rapportaient, au passage, mon estomac, plus encore que mes yeux et mon odorat, le long du chemin. Il y avait peu de monde à la brasserie et quand je pris place sur la banquette, contre le mur, avec le miroir dans mon dos et une table devant moi, et quand le garçon me demanda si je voulais une bière, je commandai un distingué, une grande chope en verre qui pouvait contenir un bon litre, et une salade de pommes de terre.

La bière était fraîche et merveilleuse à boire. Les pommes à l’huile étaient fermes et bien marinées et l’huile d’olive était exquise.»

C’est dans la Brasserie Lipp qu’on doit dire adieu à cette génération d’expatriés américains qui se sont réfugiés dans la lumière de Paris. Il faut qu’on dise adieu à tout cette fête des années vingt que nous a offert Hemingway et, dorénavant, s’imprégner d’un Paris comme une fois l’ont fait les grands auteurs de la Belle époque, plein de modernisme et expérimentalisme, qui lui font de Paris l’une des villes les plus culturelles du monde.

Notre Hemingway n’en avait pas assez de Paris, après son départ en 1927, qu’il y retournera d’autres fois à la cité. L’une de celles-ci, sera en 1944, pour «libérer» de l’Occupation ses coins préférés. Même s’il était un correspondant de guerre désarmé, il s’est obstiné à libérer les cafés et les restaurants du nazisme. Il a libéré le bar de l’hôtel Ritz et, puis, a couru rencontrer son appréciée Sylvia Beach. Il a continué vers Montparnasse, où il a libéré Le Nègre de Toulouse, restaurant où il avait mangé de nombreuses fois, et, finalement, a fini par la libéralisation de Lipp, à Sant Germain, le même endroit où nous finissons notre voyage.

En somme, la Génération Perdue nous laisse un autre point de vue de Paris, peut-être, moins connu, mais plein de surprises et de particularités des intellectuels américains du XXème et le devoir des jeunes lecteurs qui suivent ce parcours est celui de ne laisser jamais de vivre la fête d’Hemingway, parce qu’une partie de Paris sera toujours le mémoire de la Génération Perdue.

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